Réseaux sociaux
Les scandales qui ont touché le réseau social commencent à peser sur la rentabilité du groupe. Chiffre d’affaires, bénéfices, nombre d’utilisateurs actifs... les investisseurs sont déçus et le titre s’est écroulé en bourse.

Le réseau social Facebook, embourbé dans les polémiques, a déçu les attentes mercredi concernant son nombre d'utilisateurs mensuels et son chiffre d'affaires, faisant baisser le titre en Bourse de plus de 20%, dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street, soit de près de 130 milliards de dollars de valorisation boursière partie en fumée, et ce, malgré un bénéfice net meilleur que prévu. Les investisseurs questionnent sa capacité à long terme à se relever des scandales. Tout le monde guette l’ouverture de la bourse ce jeudi 26 juillet pour savoir si la baisse se confirmera ou non.

Le groupe est en effet englué dans les controverses, en particulier sur la gestion des données personnelles depuis le scandale Cambridge Analytica, des polémiques mauvaises pour son image, mêlées de fonds politiques, et susceptibles de refroidir tout le monde.

 

De lourds investissements

« C'est une année cruciale » pour Facebook, a commenté son patron Mark Zuckerberg lors d'une conférence téléphonique avec des analystes. « Nous investissons tellement dans nos systèmes de sécurité que cela va commencer à avoir un effet sur notre rentabilité, nous commençons à le voir ce trimestre », a-t-il continué, après des mois à tenter de redorer le blason du plus gros réseau social du monde.

Dans une moindre mesure, le Règlement européen des données personnelles (RGPD) entré en vigueur dans l'Union européenne fin mai pour mieux encadrer l'utilisation des données personnelles, a aussi pesé sur la structure du groupe. Mais les données étant au cœur du business de Facebook, Marck Zuckerberg n’a d’autre choix que d’investir massivement pour redorer son image, et rassurer le public et les annonceurs. « Nous sommes déterminés à investir pour que le public soit en sécurité », a commenté le PDG du groupe Mark Zuckerberg, cité dans le communiqué. De fait, les dépenses du groupe, en partie dues au besoin de mieux contrôler ce qui circule sur le réseau, ont bondi de 50%, à 7,37 milliards de dollars.

 

D'autres faiblesses

Mais s’il n’y avait que cela… Car la croissance, en termes d’utilisateurs, a, elle aussi, déçu. Facebook n'avait au 30 juin que 2,23 milliards d'utilisateurs mensuels actifs (+11%), moins que les 2,25 milliard anticipé par les marchés, qui scrutaient tout signe de faiblesse du titan.

Déception aussi concernant le nombre d'utilisateurs quotidiens actifs, qui étaient 1,47 milliard fin juin quand les marchés en attendaient 1,49 milliard. Facebook a aussi déçu les marchés sur son chiffre d'affaires, qui atteint 13,23 milliards à +42%, moins que les 13,36 milliards espérés par les analystes, très gourmands. Et Marck Zuckerberg, malgré un bénéfice net en hausse de 31%, à 5,1 milliards de dollars, n'aura pas réussi à contenir la tempête. 

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