Édito

Il y a des causes qui semblent désespérées en com. L’image de la Première ministre britannique, Theresa May, en fait partie. Embourbée dans le Brexit, prise en tenaille entre les désillusions des Britanniques (aujourd’hui favorables à un nouveau référendum à 44 % selon un récent sondage), les exigences des Européens, et les attaques de son opposant conservateur Boris Johnson, elle semble en bien mauvaise posture. Ajoutez-y un look plutôt austère et un sens du fun hérité de Margaret Thatcher. À ce stade-là, il ne reste plus qu’une solution : déposer des cierges à Saint-Séguéla et prier. Le recours ultime pour les cas désespérés de la com. Cela a déjà abouti à des miracles dans le passé.

Cette fois, le salut n’est pas venu du ciel mais du sol : au mois d’août lors d’un déplacement en Afrique du Sud, Theresa May visite une école et commence à se déhancher pour accompagner les pas de danse de collégiens. Elle s’élance dans une chorégraphie avec la souplesse de Robocop… et déclenche les rires des internautes. Pas de quoi stopper la tournée africaine de la dirigeante. Au Kenya, rebelote. Theresa enflamme le dancefloor avec toujours autant de maladresse, mais avec beaucoup d’auto-dérision cette fois-ci. Theresa a compris : elle raille enfin la rigidité que tout le monde lui reproche. Le mercredi 3 octobre, en plein congrès de son parti, Theresa May (62 ans) débarque sur scène au son de Dancing Queen d’Abba, et esquisse son fameux pas de danse robotique. Bingo ! L’assemblée est conquise. Bientôt Theresa dans un clip de Lady Gaga ?

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