Les RP sont dans la tourmente depuis qu’elles subissent une concurrence low cost venue du monde 2.0. La problématique reste qu’on ne s’invente pas attaché(e) de presse. Les rumeurs sur la mort imminente des RP se sont évanouies aussi vite que celles de la disparition de la presse print. Rigueur, idées, relations, échanges font partie du «nuage de mots» intrinsèque au métier des RP. Une question se pose: les bradeurs de RP peuvent-ils offrir une qualité et un style journalistique incomparables?
Aujourd’hui, on recense des centaines de sites en ligne offrant leur service pour la rédaction d’un communiqué de presse, la création d’un dossier de presse ou encore la médiatisation globale de la marque, tout ceci avec la mention «garantie de résultats». Les RP ne sont pas encore à l’heure de l’IA et les journalistes non plus. Le contact humain reste à privilégier car il est l’essence même de ce métier. Souvent novice en la matière, les start-up et PME ont besoin d’un éclairage et d’une pédagogie sur le métier de la presse. Tandis que les grands groupes sont rodés à l’exercice, une oreille attentive les éclairant sur les nouveaux enjeux de communication de leur marque, comme la nécessité de se tourner vers les influenceurs et non uniquement vers les canaux de communication traditionnels, est souvent la bienvenue.
Une marque recherche de la notoriété et de la visibilité mais pas à n’importe quel prix. Faire le buzz, oui, mais sous certaines conditions. C’est à partir de ce constat que les agences de relations presse se différencient des sites en ligne proposant des «relations presse professionnelles».
Qualité de la couverture médiatique
La valeur ajoutée d’une agence de presse se retrouve dans la qualité de la couverture médiatique offerte à la marque, dans les interviews et entretiens des représentants de la marque et surtout dans le traitement du sujet sous format «information» et non «publicité commerciale». Très peu de sites de RP peuvent se targuer d’avoir une couverture médiatique qualitative tant il y a aujourd’hui de sites de contenus qui reprennent tous types d’information. La qualité reste le maître mot des journalistes et de la notoriété du média dans lequel il travaille.
Un professionnel des RP préférera refuser une prestation s’il estime que les informations de la marque ne correspondent à aucun temps fort médiatique. En effet, aujourd’hui, les relations presse ont l’obligation d’intégrer dans leur stratégie l’impact de l’actualité. Les journalistes sont inondés de mails contenant des informations en complet décalage avec les sujets traités et les actualités du secteur concerné.
Certes la distinction sujets froids / sujets chauds existe toujours, mais elle devient de plus en plus ténue. L’information en continu est devenue le maitre mot avec l’avènement des chaînes d’actualités et les réseaux sociaux. C’est aux professionnels des RP d’offrir la possibilité aux clients de rebondir sur un sujet chaud concernant le secteur donné. Les «bradeurs des RP» ne peuvent proposer la qualité d’un conseil et d’une rigueur pour une centaine d’euros. Une agence RP est aussi en mesure de réaliser une veille précise ; un site en ligne ne peut par définition pas le faire tant les marques lui faisant appel sont sur des secteurs aussi vastes que différents.
Automatisation partielle
Si de nombreux secteurs d’activités peuvent subir une réorganisation suite à un besoin d’automatisation des tâches, le métier de relations presse ne le peut pas. La seule tâche automatisée réside dans le logiciel d’envoi de communiqués de presse, qui permet de réaliser un envoi «massif». Mais là encore, l’automatisation n’est que partielle. Le professionnel des RP va réaliser un véritable travail de fourmi pour élaborer une liste presse faite sur mesure, adaptée à l’information à envoyer.
L’automatisation des tâches ne pourra réaliser un travail de recherche aussi précis et minutieux nécessitant de recouper les informations sur les divers outils mis à disposition. C’est à ce moment que se rejoignent les métiers du journaliste et de l’attachée de presse, lors du travail de recherche. L’un cherche à offrir le meilleur sujet à son lecteur, l’autre cherche à cibler le meilleur rédacteur pour son information. L’écriture est elle aussi un exercice manuel qui nécessite des échanges pour arriver à un contenu optimal. Là encore, le site ne peut répondre à cette problématique. La seule chose qui soit à sa portée est le référencement. Mais le référencement, là encore, s’il n’est pas totalement maîtrisé, peut vite rendre un écrit imbuvable.
Au final, le métier des RP a de beaux jours devant lui car les marques auront toujours besoin de notoriété, d'une vraie caution, grâce à des articles écrits de la main des journalistes.
