Qu'ils soient informatifs ou divertissants, les contenus deviennent hybrides dans leurs formats, à travers une écriture transmédia (texte, photo, vidéo, son) et dans les supports utilisés (visuels, participatifs, géolocalisés). Il sont aussi hybrides par leurs émetteurs : tels Redbull et les sports extrêmes, les marques investissent durablement des domaines éditoriaux porteurs, alors que les journalistes deviennent les « marketeurs » de leurs propres contenus, et interagissent de plus en plus directement avec leur audience. La compréhension des techniques digitales, la capacité à penser, tourner, monter ses sujets, le sens de la punchline, l'appropriation des codes du marketing et du storytelling de marque, l'animation des audiences et des communautés : ces compétences sont devenues communes aux spécialistes du secteur du journalisme, de la communication et de la production.
Les frontières qui les séparaient s'effacent et favorisent les savoir-faire « à géométrie variable ». Le journaliste mais aussi le communicant d'aujourd'hui sont devenus des experts « multicartes ». Ils sont de plus en plus fréquemment amenés à travailler alternativement pour des marques et des médias. C'est le cas par exemple de Caroline Dumoncel, rédactrice en chef Web pour Vice Magazine, qui a intégré l'agence CLM BBDO en tant que directrice éditoriale. Elle a ainsi systématisé le brand content pour les marques. Dans un récent article de Stratégies, elle a souligné que ces dernières «doivent arrêter de vendre un produit mais vendre de l'information ». Tout est dit ici : les savoirs d'un métier transposés à un autre forment un nouveau mix à haute valeur ajoutée. A l'autre bout du scope, Lewis D'Vorkin, président-directeur général du magazine Forbes, rappelait récemment que ses journalistes utilisent les mêmes techniques de traitement de l'information pour produire du contenu de marque.
Former aux pratiques professionnelles émergentes
Les jeunes professionnels ont intégré cette nouvelle donne. Olivier Kargbo, pur produit de l'ISCPA, a acquis ce savoir transversal grâce à un contrat de professionnalisation effectué chez Generali France. En charge des projets numériques au sein de la direction de la communication, il a été amené à appliquer toutes ces dimensions acquises au cours de son cursus : veille sectorielle et analyse des comportements digitaux, benchmark digital sectoriel, stratégie social-média, web analytic... « Je suis intervenu tant sur l'aspect stratégique du dispositif que dans sa mise en œuvre », explique-t-il avec fierté. L'objectif de l'école est bien de former des spécialistes aux pratiques professionnelles émergentes afin de les rendre aptes à travailler dans les différents médias, sur tous types de supports, en leur permettant de maîtriser, à la fois, les outils numériques et les technologies du Web.
Rencontres de la « Matinale des médias »
C'est pour faire découvrir toutes ces possibilités à un large public que l'ISCPA organise sa « Matinale des médias » sur ses trois sites de formation, à Paris, Toulouse et Lyon. Le but de ces rencontres ? Faire découvrir les métiers émergents et les nouvelles réalités du terrain. Le public pourra rencontrer et interroger des professionnels de ces trois secteurs tels que Henri Helie, grand reporter et rédacteur en chef à France Ô, Philippe Kallenbrunn, rédacteur en chef adjoint chez Midi Olympique (journalisme), Paul DELMAS, ancien étudiant ISCPA et concepteur-rédacteur à l'Agence BETC (communication) ou Jon Carnoy, réalisateur et scénariste américain (production).
Des rendez-vous à ne pas manquer :
- samedi 13 décembre à Paris
- samedi 17 janvier à Toulouse
- samedi 21 mars à Lyon
Informations et inscriptions sur le site de l'ISCPA