Communication
Récemment propulsé à la tête de Publicis Consultants, Clément Léonarduzzi s’appuie à 38 ans sur un solide parcours aux allures de seconde nature.

« Il était évident que c’était le bon casting. » Quand elle évoque son choix de confier les rênes de Publicis Consultants à Clément Léonarduzzi, sa « première nomination importante » en tant que présidente du groupe en France, Agathe Bousquet n’hésite pas un instant. « C’est un profil pointu, expert dans son métier, mais aussi quelqu’un de très proche de ses clients et de ses équipes. Il incarne une nouvelle génération dans le domaine du conseil stratégique ».

« La première fois que nous nous sommes rencontrés, c’était chez Euro RSCG en 2008. Depuis, nous n’avons jamais perdu contact », se souvient Clément Léonarduzzi, nommé début octobre président exécutif de Publicis Consultants parallèlement à l’acquisition d’Ella Factory par le groupe. Une fidélité que le natif du Val-de-Marne, diplômé de Sciences Po Bordeaux et de l’Institut catholique de Paris, applique depuis ses débuts chez Edelman. « Les rencontres humaines expliquent beaucoup de mon parcours », glisse celui qui rejoint à 24 ans TBWA Corporate et une certaine Marie-France Lavarini. « C’est un vrai profil corporate. Il aime ce qu’il fait et le fait depuis le début avec des valeurs devenues indispensables comme la transparence, l’éthique et la franchise avec le client. Il est profondément dans son élément », souligne l’ancienne vice-présidente, se remémorant notamment « un dossier exceptionnel de 130 pages délivré en vue de la prise de fonctions de Carlos Ghosn à la tête de Renault ».

En première ligne

Travaillant alors sur le prisme communication de crise, corporate et accompagnement des dirigeants, Clément Léonarduzzi file chez Harrison & Wolf puis chez Havas. Devenu directeur de la communication de la Fédération française des assurances, il lance en 2011 sa propre société : Clekom Conseil. Deux ans plus tard, il est contacté par les fondateurs d’Ella Factory, Gérard Cicurel et… Marie-France Lavarini. « Je n’ai pas hésité longtemps », explique cet inconditionnel des romans policiers et de l’œuvre de Stendhal, qui devient président de l’agence. « Nous avons toujours su que nous pouvions lui confier les clés de la société les yeux fermés », précise Marie-France Lavarini.

S’ouvre alors une période faste pour ce père de trois enfants, qui monte au créneau sur des dossiers ayant défrayé la chronique comme « le procès de Christine Lagarde devant la Cour de justice de la République » ou « l’affaire de la chemise arrachée d’Air France ». Pour autant, pas question de fanfaronner. « La communication est un métier aussi utile que décrié, qui gagne à se réinventer. Trop de professionnels se pensent client à la place du client », pointe-t-il, évoquant également un « cadre réglementaire devenu plus contraignant » et « un métier où rien n’est jamais acquis ». Rien, sauf peut-être le respect de ses pairs.

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