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David Beaurepaire, directeur délégué d’HelloWork, est chargé des acquisitions pour le groupe créé à partir de RegionsJob. Il part à la pêche aux start-up pour accentuer son développement.

D’abord se souvenir que HelloWork, plus connu pour son actif principal RegionsJob, est une filiale du Télégramme. Coincé « entre l’océan et Ouest-France », comme dit David Beaurepaire, son directeur délégué, le groupe a hérité de sa maison mère cette capacité à se remettre en cause pour ne pas se faire absorber par la vague… ou un puissant concurrent. Outre Linkedin, les rivaux sont en l’espèce à chercher du côté de Pôle emploi et d’Indeed ou du Boncoin.

L’homme se reconnaît d’autant mieux dans les valeurs du groupe breton qu’il lui a consacré deux pans entiers de sa carrière. La première fois, c’était au sein de RegionsJob, en 2001, après un master à Rennes et des débuts au sein de Mediasystem (Publicis). « L’iode me manquait trop », sourit-il. Deux ans plus tard, il rejoint l’agence Précontact de Ouest-France pour y développer le business. Puis vient l’aventure entrepreneuriale : il crée, en 2008, sa propre société de recrutement à travers deux sites, Jobingenieur.com et Technicien.com, qu’il revend ensuite à Axel Springer. « J’avais la vision produit, se souvient-il, mais je suis devant une ligne de code comme une poule devant un couteau. » Surtout, la crise financière de 2008 a gelé tout investissement. C’est à quelques jours de Noël et alors qu’il vient d’être père pour la deuxième fois qu’il croise par hasard son ex-DRH Guillaume Semblat, qui lui propose de revenir.

Trente recrutements annoncés

Le voilà donc de retour à RegionsJob, en 2010, pour le lancement de la plateforme Cadreo. Il prend en charge la direction de la communication et des relations institutionnelles avant d’être nommé directeur délégué d’HelloWork, en 2018, au moment de la transformation de RegionsJob. Avec son président, Jérôme Armbruster, il s’attèle à la croissance externe. HelloWork inclut désormais JobiJoba, Diplomeo, Seekube… Autant d’acquisitions qui ont permis au groupe de doubler de taille en cinq ans et d’atteindre 350 salariés pour 51 millions d’euros de CA, soit le tiers de celui du Télégramme. En trois ans, il a quadruplé le volume des candidatures (2 millions pour 50 000 recrutements par mois). À HelloWork, 30 recrutements ont été annoncés pour 2021.

En marin agile, HelloWork ne part pas à la pêche au gros. Ce sont plutôt des sociétés de 35 à 50 salariés qui l’intéressent. « On adresse beaucoup le marché du recrutement mais pas celui des collaborateurs », note-t-il. Sa technologie CV Catcher, qui permet de détecter les éléments-clefs des CV pour proposer automatiquement les offres qui correspondent aux profils, s’adresse tout autant aux DRH pour favoriser la mobilité de salariés. Mais quels sont ses critères d’acquisition des start-up ? « La connaissance des métiers, le besoin que ça “fit” car autant qu’on s’entende, et des KPI qu’on comprenne… », répond-il.

1975. Naissance.

2000. Master à l'IAE de Rennes puis Mediasystem (Publicis).

2001. Entre à RegionsJob.

2004. Responsable du développement à Précontact (Ouest-France). 

2008. Cofondateur et DG d'Edineos (Jobingenieur.com).

2009. Chef de projet, puis responsable développement et stratégie chez RegionsJob.

2018. Directeur délégué d'HelloWork.

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