Portrait
Seize ans après avoir intégré le groupe de la Compagnie des Alpes, Delphine Pons endosse le rôle de directrice générale du Parc Astérix, à la suite de sept mois de fermeture du parc en raison de la crise sanitaire. Une passation débouchant sur plusieurs enjeux, dont celui de la reprise de l’activité du parc d’attractions.

Montée, descente, virage à droite, virage à gauche... Le circuit du Pégase Express du Parc Astérix à une vitesse de 52 km/h est à l’image de la crise sanitaire. « Bouh ! » signe la marque du groupe de la Compagnie des Alpes dans sa dernière campagne TV (Havas Paris), après sept mois de fermeture. Diffusé en amont de la réouverture du parc d’attractions, le spot sonne comme une cure de jouvence. « L’enjeu était de reprendre le flambeau de mon prédécesseur et d’accompagner le processus de réouverture déjà bien anticipé. Les visiteurs étaient nombreux, entre 5 000 et 6 000 de mercredi à vendredi, malgré le protocole sanitaire », s’enthousiasme Delphine Pons, qui a pris ses fonctions de directrice générale du Parc Astérix le jour de la réouverture du parc.

Enjeu d'intégration

Victime collatérale du Covid, la marque a perdu 35 % de son chiffre d’affaires et enregistré une baisse de 40 % en termes de fréquentation par rapport à la saison 2018. Des chiffres qui donnent eux aussi le vertige.

Si Delphine Pons connaît très bien la maison depuis seize ans, elle confie avoir dû répondre à « un enjeu d’intégration, de connaissance du codir et des managers ainsi que de communication et de gestion des relations presse ». Pour cette adepte de la BD Astérix & Obélix et de son ton « irrévérencieux et humoristique », l’enjeu est de continuer à être capable d'immerger les visiteurs dans l’univers imaginé par Uderzo et Goscinny. Une feuille de route pour 2026-2031 a déjà été établie. Le développement des attractions, de la capacité d’hébergement et des services aux clients sont les axes centraux. « Nous ambitionnons de devenir une véritable destination touristique et d’attirer une clientèle plus large. Nous souhaitons déjà fidéliser une clientèle qui est plus naturelle, celle de la région des Hauts-de-France. » 

Ambitions managériales

Depuis le 30 juin, les parcs d'attractions peuvent accueillir les visiteurs à 100 %. Pour la diplômée de l’Essec Business School, le Covid « laissera des traces sur les attentes de nos visiteurs, mais aussi sur le management de l'entreprise employant 300 salariés. Je pense que l’avenir en termes de gestion managériale réside dans le juste équilibre à trouver entre le télétravail, qui va perturber, et le présentiel », soulève celle qui se rend régulièrement sur le terrain pour entrer en contact avec les visiteurs et le personnel du parc comptant 1 000 à 1 200 saisonniers. 

Après avoir étudié diverses problématiques au sein de plusieurs départements de l'entreprise, Delphine Pons veut confirmer, voire dépasser, sa place de deuxième parc à thème de France par sa fréquentation (2,3 millions de visiteurs en 2019) derrière Disneyland Paris. « Le poste de directrice générale me trottait dans la tête depuis un moment. J’avais un souhait réel d’avoir un rôle managérial un peu plus étoffé en gérant un fonds d’exploitation et un projet de développement », confie-t-elle.

Parcours 

16 septembre 1970. Naissance à Rodez, dans l’Aveyron.

1993. Diplômée de l’Essec Business School.

1994. Intègre Deloitte Consulting.

2005. Rejoint le groupe de la Compagnie des Alpes.

2021. Nommée directrice générale du Parc Astérix.

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