Stratégiquement structuré au cours de ces derniers mois, le groupe de communication indépendant Ceetadel entend désormais s’inviter dans de nouveaux types d’appels d’offres.

Obtenir une réponse trois en un. C’est sans doute ce qui a motivé l’enseigne de mobilier et décoration Maxi Bazar pour choisir, comme cela a été officialisé en février, d’avancer avec Ceetadel. Fondé début 2023, ce groupe de communication rassemble cinq agences spécialisées : Monet (earned media), Allmatik (paid media), Smartfire (transformation digitale), Conversationnel (social media) et Nouveau Monde (création et stratégie de marque). L’entreprise avait une problématique drive-to-store : Ceetadel, dont l’agence Monet constitue la locomotive avec une centaine de personnes, l’accompagnera dans sa démarche sur différents volets, la stratégie média (avec Allmatik), les réseaux sociaux (Conversationnel) et l’influence (Monet).

Ce gain de budget symbolise la façon dont le groupe, né en s’appuyant sur une levée de fonds de 6 millions d’euros, souhaite avancer : plusieurs briques complémentaires, un point d’entrée pour le client. Une approche classique s’il en est, déclinée par Ceetadel en mode indépendant. C’est d’autant plus le cas depuis que, fin 2023, il a racheté l’agence Nouveau Monde (25 personnes, 4,5 millions de chiffre d’affaires et 2,2 millions de marge brute) afin d’achever sa structuration en intégrant une nouvelle expertise, la créa. « C’était la brique manquante du groupe », témoigne Julien Monet, président de Ceetadel. « Nous souhaitions remonter tout en haut de la chaîne de valeur », affirme-t-il. C’est désormais chose faite. L’idée est de pouvoir participer à des appels d’offres d’un nouveau type, en entrant par la création puis en déclinant la proposition de valeur. « Auparavant, on entrait très souvent par les activations et pas par le haut », précise le patron, qui, dans un futur proche et après avoir multiplié les rachats, dont Nouveau Monde et également Conversationnel ces derniers mois, souhaite désormais monter en puissance avec ses nouvelles expertises. Il attend actuellement deux réponses à des appels d’offres.  

Dopé à l’IA

Le groupe, présent à Paris, Lyon, Nantes et Bordeaux, vise 30% de croissance en 2024. Son échéance la plus imminente est le Salon de l’agriculture, où il accompagnera plusieurs clients. Puis arriveront les JO : Ceetadel prépare des activations pour Visa, partenaire mondial de Paris 2024, et n’oublie pas non plus que des clients non partenaires comme Lime ou New Balance auront peut-être aussi une carte à jouer à ce moment-là, avec tous les écueils que cela suppose. Par ailleurs, il a signé en janvier un contrat de sponsoring avec le champion du monde de skate Aurélien Giraud, médaillable à Paris. Les Jeux pourraient peser quelque 10% de son activité de l'année.

Autre chantier, l’IA. Ceetadel a, début 2024, investi dans Soc.IA.ty, un cabinet qui utilise l’intelligence artificielle pour optimiser les usages en entreprise. Actionnaire, le groupe a également testé ses outils, pour réaliser des benchmarks ou transformer un communiqué de presse en post LinkedIn. « Un tiers des équipes se sert de la techno et les retours sont unanimes », à savoir positifs, atteste le dirigeant, qui assure que cela entraînera « peut-être moins de recrutements mais pas de licenciements » et « plus d’épanouissement au travail ».

Chiffres clés

211 personnes Effectif actuel du groupe Ceetadel.

21 millions d’euros Chiffre d’affaires 2023 (à fin septembre).

15 millions d’euros Marge brute 2023 (à fin septembre).