Après plusieurs années de maîtrise de la bande-annonce, l'ancien réalisateur quitte Canal+ en 2018 pour créer à deux l’agence de social content Alatack.
Le Pays de Caux
« Cette région de Normandie, je l’aime, pas tant pour sa culture et ses traditions, mais pour ses éléments naturels, ses lumières, ses couleurs, ses falaises et même ses marées basses. Elle a d’ailleurs été le centre névralgique de beaucoup d’impressionnistes. Je suis né à Paris mais j’y vais depuis presque 45 ans, à raison de plusieurs fois par mois car nous avons une maison familiale là-bas. Nous n’avons pas tellement été élevés dans une culture graphique ou d’histoire de l’art mais plutôt à regarder les paysages et ce qui nous entoure. Cette contemplation, c’est ma respiration. »
Stéphane Erouane Dumas
« Il est lié à la Normandie, il s’agit d’un artiste natif de cette région qui peint des huiles sur toile, réalise des bronzes, des céramiques… J’ai découvert son travail car il est un cousin éloigné de mon cher beau-frère. Pour la petite histoire, il a habité dans la maison qu’on a rachetée et depuis, on lui a dédié un mur avec ses tableaux. Cet artiste est à la limite de la figuration et de l’abstraction, entre le réel et les rêves. Et malgré les couleurs froides, l’univers brumeux, je retrouve une douceur dans ces réalisations. Une exposition lui est d’ailleurs consacrée en ce moment à la Galerie Pierre-Alain Challier dans Le Marais. »
La ferveur sportive
«Je suis un grand malade de sport et au-delà du côté ludique, ce sont les émotions liées au sport de haut niveau qui m’inspirent. Depuis trente ans, j’ai mes places au Parc des Princes, je m’y sens presque aussi bien qu’en Normandie. Il peut y avoir de la joie, des pleurs… J'ai suivi plusieurs Coupes du monde de football, aux quatre coins du monde, et à chaque fois, je vois une communion entre les supporters, je ressens une ferveur collective, c'est inégalable. Il en ressort quelque chose de beau ! D'ailleurs dans notre métier, c’est mieux de se sentir vivant pour créer quelque chose et espérer délivrer une émotion ! J’ai hâte de voir ce que vont donner les Jeux olympiques de Paris cet été ! »
Les rencontres photographiques d’Arles
« C’est bateau mais c’est moi. Tous les ans en famille, je me rends à Arles pour voir cette grande exposition photo qui regroupe une quarantaine d’artistes. En deux, trois jours, je reçois un shot de créativité, de sensibilité et d’inspiration pour l’année ! C'est une fenêtre sur le monde car elle nous confronte à la fois à la réalité, avec des reportages de société et/ou de guerre tout en proposant des expositions uniquement axées sur l’artistique. Parmi toutes celles que j’ai vues, deux m’ont particulièrement marqué : le reportage de Mathieu Pernot "Les Gorgan", qui documente et casse les clichés d’une famille de Roms à Arles, et "Funeral Train" du photographe Paul Fusco. Ce sont des photos plus anciennes prises lors du rapatriement du corps de Robert Kennedy en train après son assassinat. Il a photographié toutes les personnes venues rendre un dernier hommage au politique le long des rails. Je me suis plongé dans ces deux histoires, j’en suis ressorti touché. »
