Médias
Le journaliste et critique gastronomique tisse sa toile dans les médias, de France Inter à Paris Première en passant par « Top Chef » sur M6. Il sort le 18 novembre son troisième volume de « On va déguster » dédié à l'Italie.

Covid oblige, ce n’est pas dans un des bistrots qu’il a fait connaître - via Le Fooding, L’Express, Paris Première ou France Inter - mais dans son bureau de Radio France qu’on le rencontre. Durant le premier confinement, François-Régis Gaudry a poursuivi son œuvre de passeur de goût en proposant « des recettes de ménage qui déménagent, accessibles techniquement, financièrement et en termes de produits ». Son gâteau au chocolat de Suzy a été vu par 6 millions de personnes sur sa page Facebook, sans compter les réseaux sociaux de France Inter. Mais la forfanterie n’est pas dans l’ADN de ce critique gastronomique qui intègre l'équipe de Top chef sur M6. Lors de la prochaine saison, dans la deuxième partie de l'émission, il challengera d'anciens candidats et exécutera des recettes.

Pédale douce

Il a le verbe et le palais gourmands, le regard mélancolique et les cheveux en bataille d’un éternel ado. Ses parents, professeurs d’histoire géo et d’espagnol, lui ont inculqué la valeur de l’effort et du travail. Au point qu’il a appris à prendre des vacances « parce que la femme que j’aime m’y a incité » et qu’il a mis la pédale douce pour ses deux filles, Gabrielle et Suzanne, 14 et 10 ans. Mais ses parents lui ont aussi transmis une appétence pour la bonne chère. La famille Gaudry, avec ses quatre enfants, cassait la tirelire pour fêter les grandes et bonnes nouvelles dans les belles tables de la région lyonnaise, de Troisgros à Bocuse. De quoi nourrir une culture culinaire façonnée auprès de sa grand-mère maternelle bastiaise. Il apprend auprès de ce cordon bleu à mitonner le gibier et le fiadone [gâteau corse], le mille-feuille et les soufflés.

Bon fils donc bon élève, il lâche sa khâgne pour intégrer Sciences Po Paris avec l’idée de faire du journalisme, plutôt politique. Avec sa paie de pion, il goûte aux tables parisiennes, des bouis-bouis avec un faible pour l’Asie aux bistrots. Alors qu’il est pigiste au service éco de L’Express, Christophe Barbier, le patron, identifie son tropisme gastronomique. Quand Jean-Luc Petitrenaud quitte le journal, il lui propose sa suite. Il y est resté jusqu’à l’automne dernier. Philippe Val alors patron de France Inter l’appelle en 2010 pour lui proposer une heure en direct le weekend. Il y est toujours. Il décline sa gourmandise dans trois beaux livres On va déguster dont le dernier est dédié à sa patrie de cœur, l’Italie. Atteindra-t-il le score vertigineux des précédents, qui cumulent 300 000 exemplaires vendus à eux deux ? Ce pessimiste impatient et anxieux n’ose l’imaginer. Il a juste mis son énergie, sa force de travail, et son insatiable amour de la bouffe dans cette bible culinaire aux 1272 fiches produits et 265 recettes. À savourer !



 

Parcours 

1975 : Naissance à Sainte-Foy-lès-Lyon

1994-1997 : Sciences Po Paris

1999 : fait ses classes de critique gasto avec l'équipe du Fooding

2003 : il fait une chronique gastro dans l'émission de Jérôme Bonaldi sur Europe 1

2005-2019 : journaliste puis critique gastonomique à L'Express

Depuis 2010 : anime On va déguster sur France Inter et une émission Très Très bon sur Paris Première.

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