Entre la nécessité de préserver leurs modèles existants et la menace de crises potentielles, les entreprises se doivent pour survivre et prospérer d'être les protagonistes du changement.

Covid, inflation, urgence climatique, crise des matériaux, guerres et fractures… L’actualité, ces dernières années, secoue fortement nos structures économiques, mettant en lumière la fragilité du modèle linéaire traditionnel. Ce modèle, fortement dépendant des matières premières, de l'énergie, des importations, et de la stabilité du pouvoir d'achat des consommateurs, se révèle finalement peu résilient.

Dans le textile, par exemple, l'émergence d'acteurs low cost, combinée au manque d'adaptation des enseignes traditionnelles, a signé l'arrêt de mort de nombreuses marques historiques. Les entreprises qui ne s'adaptent pas à cette nouvelle réalité vont souffrir davantage ou périr. 

C’est d’ailleurs ce que veulent les Français. Huit sur dix (83%) souhaitent un changement. Plus de la moitié plaide en faveur d’une révision partielle du modèle en privilégiant le réemploi, la réparation, le recyclage et les services partagés, selon l’Ademe.

Aligner les offres sur les besoins réels des consommateurs

À l’inverse, beaucoup d’entreprises ont déjà embrassé la durabilité (modèle circulaire, réparation, seconde vie, location, entretien), démontrant la résilience de leur nouveau positionnement face à l’adversité. Il est donc impératif pour les acteurs du retail d'orienter leurs efforts vers des produits et services raisonnés et responsables, mais aussi de mieux aligner leurs offres sur les besoins réels des consommateurs, pour ringardiser le low cost, dont on connaît l’impact délétère pour la planète.

Cette transformation doit contribuer à la création d'un nouvel imaginaire autour de la consommation, renforçant la fidélisation et attirant de nouveaux clients.

Parmi les solutions adoptées par les commerçants les plus résilients, les modèles circulaires et serviciels se distinguent. Patagonia ou Decathlon, pour ne citer qu’eux, généralisent avec succès leurs offres de réparation et de location, répondant à une forte attente des consommateurs tout en respectant les impératifs économiques et écologiques.

Voie à suivre pour un avenir durable

La circularité n'est pas une simple tendance, mais la voie à suivre pour un avenir durable. Elle répond aux attentes des consommateurs et aux impératifs économiques des commerces, tout en préservant notre planète.

Un rapport récent sur la TVA circulaire prône une baisse dès 2024 des taux de TVA sur la réparation des vêtements, de l'électroménager et des vélos. Les auteurs estiment que cette mesure devrait générer des recettes fiscales, renforçant ainsi le mouvement en faveur d'une économie plus circulaire. Rappelons que la France doit, entre 2022 et 2030, se débarrasser chaque année de 16 millions de tonnes de CO2, soit une baisse de 4,7% par an, alors qu'elle n’en a éliminé que la moitié depuis 2010, selon le Haut conseil pour le climat, dans son rapport annuel.

Les entreprises engagées dans cette lutte contre la surconsommation sont en train de façonner l'avenir, se positionnant non seulement comme des acteurs économiques, mais aussi comme des architectes du changement.

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