Édito

En 18 mois, le covid a modifié le centre de gravité de la France : plus besoin de travailler en région parisienne, à côté des grands sièges sociaux des groupes, pour plancher sur leur communication ou leur nouvel écosystème digital. La guerre des talents est tellement forte que les agences régionales reviennent dans la course, y compris sur des budgets nationaux. Et ces agences ont de nouveaux atouts à faire valoir (p.28).

Cela tombe bien, car les professionnels de la com et des médias franciliens ont des envies d’évasion. Ils sont de plus en plus nombreux à sauter le pas et aller s’installer à Bordeaux, Marseille, Nantes ou Toulouse... Et puis il y a les réussites étincelantes de marques du terroir : l’enseigne de vêtements 64 dans les Pyrénées-Atlantiques, Breizh Cola et À l’aise Breizh en Bretagne ou encore le Matelas Niçois (p.16)…

De leur côté, les groupes de médias sont à l’offensive sur le local : la presse quotidienne régionale tente de tirer parti de cet engouement sans précédent, en multipliant les initiatives et en accélérant son virage numérique (p.18). La télévision locale aussi aiguise les appétits : ainsi Altice a racheté Azur TV et vient de lancer BFM à Marseille, Toulon et Nice (p.24).

Enfin, il y a le succès incontesté du 13h de TF1 axé sur les régions. Le passage de témoin entre Jean-Pierre Pernaut et Marie-Sophie Lacarrau n’a pas changé la donne (p.10). Ce journal télévisé, alimenté à plus de 70% par les reportages des correspondants locaux, réunit en moyenne 5 millions de téléspectateurs. Région, définitivement la valeur qui monte !

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