Portrait
Après avoir été journaliste sur Canal+, conseillère sport et jeunesse à l’Elysée, puis éminence grise à l’UEFA, Nathalie Iannetta a rejoint Denis Pingaud et Gaspard Gantzer comme associée de l’agence 2017.

L’UEFA, Konbini… Nathalie Iannetta n’en dit pas plus sur les clients de l’agence 2017 qu’elle a rejointe comme associée aux côtés de Denis Pingaud, Roman Abreu et Gaspard Gantzer. Y aurait-il la volonté de ringardiser Image 7 et DGM dans le rôle d’agence d’influence ? « Mon esprit sportif m’interdit tout complexe de supériorité ou d’infériorité, répond l’ancienne journaliste, quand on a Iannetta il faut s’attendre à être un peu bousculé et en même temps rassuré. On ne peut pas être à la traine sur l’innovation technologique et sur le partage des émotions. »

Nathalie Iannetta, il est vrai, s’y connaît en émotions. Le 20 avril 2002, veille du second tour de la Présidentielle, elle fait la connaissance de François Hollande lors d’une manifestation de soutien à Pierre Lescure, débarqué de Canal+ : « Il était très inquiet pour l’équipe de France, avant la Coupe du monde, moi je l’étais plutôt par l’inversion des courbes des sondages. » Elle garde l’habitude de le voir de temps à autre ou d’échanger par texto lors de l’Euro 2012. Aussi, lorsque Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général à l’Élysée, lui propose de remplacer Thierry Rey comme conseillère aux sports, elle n’hésite pas. Elle quitte sans regret le groupe où elle a animé avec Laurent Bazin, la matinale d’iTélé entre 2005 et 2008.

Petite fille d'immigrés

Sa motivation ? « Je ne suis pas fascinée par le pouvoir, pas plus que par la notoriété ou le fait télévisuel, dit-elle. C’était plutôt le souci de faire quelque chose pour mon pays, moi la fille et petite fille d’immigrés ». Pour elle, ce sera l’organisation de l’Euro 2016 et la candidature de Paris 2024, pour laquelle elle défend l’idée d’un « projet sociétal porté par des sportifs ». Pour l’Euro, elle découvre la question de la sécurité en apportant son expérience du monde des supporters. « On a tenu sur les fans zones, malgré la pression politique », se souvient-elle. Elle est aussi présente le 13 novembre 2015 au Stade de France lorsque le président décide à la dernière minute d’aller voir un France-Allemagne que son mari Jean-Charles Sabattier, journaliste à BeIn Sports, lui conseille de ne pas manquer. « À la deuxième explosion, Gaspard Gantzer m’a dit que c’était très inquiétant. Hollande est parti vers la cellule de crise et m’a demandé de gérer, de façon à ce qu’il n’y ait pas de panique. »

Puis ce sera l’UEFA , où elle est chief advisor du président Aleksander Ceferin. Elle y apprend le « social fair play au-delà du financial fair play » chez ce patron qui a accepté de donner 1 % de son salaire dans le cadre du projet common goal. « Pour moi, la RSE, c’est de la croissance économique, les décideurs ont enfin compris qu’il fallait donner du sens à ce qu’on faisait. » Ne reste plus qu’à les convaincre d’user de cette part d’influence.







Parcours

 

1994 : Le Républicain de l’Essonne, après une maîtrise de Sciences Politiques à Paris 1



1995 : Intègre la rédaction de Canal +



1997 : Service des sports de Canal+



2005 : Animatrice de la matinale sur iTélé



2007 : Elysée 2007 sur iTélé



2008 : Retour sur Canal+



2014 : Conseillère à l’Elysée



2016 : UEFA, conseillère du président



2018 : Associée au sein de l’agence 2017

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