La directrice artistique senior de l’agence Intangibles expose ses quatre inspirations, issues humblement de sa vie quotidienne.

Les supermarchés

«Cela peut paraître surprenant mais j'ai développé une réelle fascination, depuis toute petite, envers les supermarchés. Je me rappelle encore de l'époque où nous allions en famille chez Codec, je voulais d'ailleurs y travailler. Ces gros bâtiments donnent l'impression d'être figés dans le temps mais c'est faux, ce sont eux qui testent de nouveaux concepts, pareil pour les innovations. Ils sont révélateurs de ce qu'il se passe dans notre pays, on le voit avec l'inflation, ce sont les supermarchés qui finalement bougent le plus. Quand j’ai la chance de voyager, je me rends aux supermarchés comme j’irais au musée. Ils sont un baromètre des tendances de consommation.» 

Les couleurs et les motifs

«Je suis très attachée à la couleur, j’en même pensé devenir coloriste. J'aime également les motifs comme le wax, les motifs japonais, les choses qui ne vont traditionnement pas ensemble. Les couleurs ou les motifs permettent de communiquer sans les mots. Je m'en passe rarement dans mes créations car ils les subliment. Un endroit où l'on peut notamment en retrouver est le musée des arts décoratifs, le MAD. C'est de loin mon musée préféré, j'y ai même souscrit un abonnement, car en plus d'être un lieu superbe, les expositions temporaires et la collection permanente donnent à voir des objets du quotidien, allant du Moyen Âge à aujourd’hui. Quand j'ai un coup de mou, je vais là-bas et ça va tout de suite mieux.»

Mes étudiants

«Depuis neuf ans, j'enseigne la communication visuelle à l'école Bleue Global Design à Paris. Mes étudiants disent qu’ils ont tout à apprendre de moi mais l’inverse est aussi très vrai. En effet, ils possèdent un regard complètement différent sur le monde, sur le design, ils me font découvrir des sites, des comptes Instagram et TikTok à suivre, c'est un apprentissage mutuel très enrichissant. Je n’ai pas du tout envie d’arrêter l'enseignement car cela fait partie de mon équilibre.»

Chiner

«Je ne sort pas cette inspiration parce que c'est la tendance du moment, au contraire je viens d'une famille qui adore chiner, que ce soit chez Emmaüs, en brocante, dans la rue... et qui adore également donner des objets ou des vêtements afin qu'ils aient une seconde vie. La règle d'or quand on part chiner : ne jamais chercher quoi que ce soit, il faut se laisser porter sinon on ne trouve rien. Pourquoi toujours chercher du neuf quand on peut faire revivre de l'ancien ? C’est aussi ça le pouvoir de la création, prendre quelque chose et le transformer. D'ailleurs chez moi, j’ai autant de meubles de famille que de meubles chinés, cela permet de faire des associations singulières, comme avec les motifs.»

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